Pourquoi ai-je commencé avec une référence aux Backstreet Boys ? Qui sait. Peut-être parce qu’eux, tout comme ces données, sont restés en sommeil pendant 12 mois avant de revenir avec une grosse sortie, apparemment annuelle ? Ou peut-être juste parce que I want it that way ?
OK, j’arrête.
Vous savez ce qui ne s’arrête pas ? Les données !
Alors, même si le titre de cet article est discutable, et parce que vous en redemandez, je suis ravie de vous présenter l’édition 2024 des données de benchmarking d’Omny. Et cette année, j’ai ajouté un nouvel ensemble de données : combien de temps mettent les épisodes de différentes tailles à atteindre certains seuils de téléchargements.
Vous débutez peut-être dans le podcasting et vous voulez savoir comment vos chiffres se comparent ? Ou alors, vous êtes un vétéran qui revient voir comment les tendances ont évolué depuis l’an dernier. Peut-être même qu’une recherche de paroles des Backstreet Boys vous a mené ici, grâce à un algorithme d’IA mal luné.
Quelle que soit la raison, bienvenue, et bonne lecture !
Allez, on y va.
Petit rappel : ces données concernent les podcasts hébergés sur Omny Studio en 2024. Quelques précisions importantes sur la source des données et un rappel habituel sur l’utilisation du mot « bon » s’appliquent toujours.
Comme d’habitude, commençons avec une vue d’ensemble mondiale des percentiles de benchmarking 2024. Ces données indiquent combien de téléchargements un épisode doit atteindre, 30 jours après sa publication, pour entrer dans certaines tranches.
Pas de grands bouleversements par rapport aux données de 2023, où il fallait un peu plus de 43 000 téléchargements pour atteindre le top 1 %.
Avec la quantité de contenu disponible qui augmente chaque année (tant en nombre d’émissions hébergées sur Omny Studio qu’au niveau global) et les auditeurs qui élargissent leur éventail d’écoutes, intégrer le top 1 % ou 2 % devient légèrement plus accessible.
Mais alors, qu’écoutaient toutes ces personnes en 2024 ?
Voici la répartition des 10 catégories les plus téléchargées chez nous l’an dernier.
Passons maintenant aux données par catégorie.
On commence par la catégorie la plus populaire : l’actualité (News), où il est devenu plus difficile en 2024 de se classer dans le Top 5 % et Top 10 % par rapport à 2023.
Ici, si votre épisode dépasse 24 252 téléchargements dans les 30 premiers jours, félicitations, vous êtes au sommet du sommet !
Vu tout ce qu’on a à rire en ce moment (hum...), ça fait plaisir de voir que rentrer dans le Top 50 % des podcasts humour est devenu un peu plus accessible.
Mais, peut-être signe de la popularité croissante de cette catégorie en ces temps si... inédits, où l’on a tous besoin d’un bon fou rire, atteindre le Top 5 % et au-delà est devenu un peu plus difficile.
Le Top 1 % a fait un bond pour atteindre 94 391 téléchargements, contre 82 026 en 2023.
Le public se tourne clairement vers les contenus qui leur font du bien – et ça fait grimper les compteurs !
Les choses s’accélèrent dans la catégorie Société & Culture, avec un Top 1 % et Top 2 % qui prennent une sérieuse avance sur le Top 5 %.
Mais bonne nouvelle : il faut moins de 7 000 téléchargements pour passer de l’argent à l’or – un objectif tout à fait atteignable cette année pour les émissions de cette catégorie.
À noter qu’en 2023, il suffisait de 27 484 téléchargements pour intégrer le Top 2 %.
Apparemment, en 2024, on a beaucoup plus à dire sur la société, ce qui rend la compétition encore plus serrée au sommet !
On observe un changement similaire dans les habitudes d’écoute du côté du Sport, avec un bond spectaculaire par rapport aux données de 2023 — presque le double ! Il faut désormais 127 916 téléchargements dans les 30 premiers jours pour pouvoir dire que vous êtes dans le Top 1 % des podcasts Omny dans cette catégorie.
Comme pour Société & Culture, le Top 2 % s’est également largement détaché du Top 5 %.
J’ai beaucoup parlé des plus hauts pourcentages ci-dessus, mais j’aimerais prendre un instant pour mettre en lumière les chiffres du Top 50 %. Oui, avec la montée en puissance du podcasting et l’arrivée massive des annonceurs, certains chiffres peuvent faire tourner la tête.
Mais pour ceux à l’autre bout du spectre — podcasts de marque ou émissions ultra-niche, par exemple — j’espère que ces données vous rassureront : vous êtes sur la bonne voie, même si vous n’avez pas encore franchi la barre des 1000 écoutes par épisode (voire moins, dans certaines catégories).
Pas de Jeux olympiques en 2025 ? Pas grave : je suis ravie d’alimenter un peu la compétition géographique grâce à quelques données de benchmarking par pays/région.
Je l’ai dit mille fois : vous pouvez toujours compter sur l’Australie. Les Australiens restent d’une régularité exemplaire, avec presque aucun changement dans les chiffres nécessaires pour atteindre le Top 50 %, le Top 1 %, et tous les autres niveaux entre les deux.
Dans la lignée de l’Australie, le Royaume-Uni affiche lui aussi une belle stabilité par rapport aux données de 2023.
La constance, c’est peut-être ça, le vrai secret !
L’Amérique du Nord aussi reste plutôt stable.
Cela dit, on note un léger relâchement de la pression pour entrer dans certaines tranches — y compris le Top 1 %, où il faut désormais 10 000 téléchargements de moins pour pouvoir se dire dans le haut du panier.
Pour la deuxième année consécutive, nous incluons des données pour l’Amérique latine (LATAM). Et nous avions raison d’anticiper une croissance dans la région : le Top 1 % a bondi de plus de 10 000 téléchargements, avec désormais 33 278 écoutes nécessaires dans les 30 premiers jours pour atteindre le sommet.
Si vous êtes resté avec moi jusqu’ici : bravo et merci ! Votre récompense ? Des données toutes neuves !
Je voulais analyser le temps qu’il faut à un épisode pour atteindre un certain seuil de téléchargements après sa publication.
Nous avons segmenté les données en trois groupes, selon la popularité de l’épisode (avec un total de téléchargements supérieur à 1000, 10 000, ou 100 000) et nous avons ensuite analysé les 28 premiers jours de vie de l’épisode.
Voici ce que ça donne.
Pas vraiment de surprise : la plupart des épisodes atteignent environ 50 % de leurs téléchargements dans les 24 premières heures après leur sortie. Ce qui m’intéresse le plus, c’est de voir à quel point les épisodes les plus populaires se comportent différemment : ils mettent plus de temps à atteindre la majorité de leurs écoutes, ce qui suggère une longue traîne.
Contenu evergreen ? Ou peut-être que les genres les plus populaires sont moins sensibles au facteur temps pour les auditeurs ?
Pour ceux d’entre nous qui sont dans l’industrie depuis un moment, on ne compte plus les fois où un annonceur a demandé :
« Mais comment sait-on si l’épisode a vraiment été écouté ? Il n’y a pas juste plein de téléchargements automatiques sur les appareils ? »
Eh bien… pas dans la première heure après la publication, d’après ces données (ce qui est pourtant l’idée reçue sur le fonctionnement des téléchargements automatiques).
Je vous laisse interpréter les données à votre manière, mais pour moi, elles montrent clairement qu’il s’agit d’écoutes intentionnelles (ce que nous, dans l’industrie, répétons depuis longtemps) — et que les campagnes publicitaires ciblant des épisodes précis devraient durer au moins un mois.
Et voilà, c’est tout pour moi !
J’espère que ces données vous ont été utiles, et j’aimerais beaucoup avoir vos retours en commentaires.
À l’année prochaine, quand le benchmarking sera de retour… alright !